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Les enfants : travailleurs de l’ombre du secteur de la pêche

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Le travail des enfants dans l’agriculture concerne, à l’heure actuelle, 132 millions de filles et de garçons âgés de 5 à 14 ans à travers le monde. Ambigu, ce chiffre englobe aussi les secteurs de la pêche et de l’aquaculture. Or, ce flou contribue à dissimuler le recours actuel à une main d’œuvre juvénile dans ces deux derniers domaines d’exercice, expliquant en partie le peu d’intérêt porté à un phénomène d’une ampleur pour le moins préoccupante. Mais si les statistiques se noient dans un regroupement incluant pêche, foresterie, agriculture et élevage, il n’en reste pas moins que tous ces secteurs confondus affichent le pourcentage le plus élevé d’enfants travailleurs, à savoir 70 % du total mondial.

Pour sa part, l’un des freins majeurs à la collecte de données précises sur le travail des enfants dans le secteur de la pêche tient au fait que celui-ci est morcelé entre des entreprises artisanales et familiales, bien que les employeurs prennent soin de cacher cette réalité.

Consciente de la nécessité d’évaluer l’ampleur du problème avant de s’atteler à le résoudre, la FAO (1), en collaboration avec l’Organisation Internationale du Travail (OIT), a récemment convoqué un atelier international d’experts « pour échanger des expériences et définir des actions visant à combattre le travail des enfants dans les pêches ». Il s’agit là d’une première, la question du travail des enfants dans le secteur des pêches n’ayant jamais été abordée dans un contexte de coordination mondiale.

Si la plupart des experts présents décrivent le travail des enfants dans les pêches comme un « problème diffus », il semble toutefois que celui-ci soit plus répandu au sein des pêcheries artisanales. Selon un document présenté par le WorldFish Center, « les enfants sont employés dans le secteur halieutique à divers titres, qu’il s’agisse d’aider leur père à nourrir la famille ou de servitude forcée ». En outre, il relève que dans les cas les plus graves, il peut s’agir de trafic d’enfants.

D’après la FAO, la pêche fait partie des activités professionnelles les plus dangereuses au monde. Ainsi, parmi les tâches attribuées aux enfants figurent la pêche active, la préparation des repas en mer, la plongée pour capturer les poissons des récifs ou libérer des filets restés accrochés, le rassemblement du poisson dans les filets, l’épluchage des crevettes ou le nettoyage des poissons et des crabes, la réparation des filets, le tri, le débarquement, le transport des prises, la transformation et la vente. Notamment à cause du maintien dans un mode de vie de pauvreté, et du manque, voire de l’absence d’éducation parentale, ce début d’entrée dans la vie pour ces enfants ne se traduit pas uniquement en terme de dommages corporels et d’entrave au développement physique.

En terme de répartition géographique, si l’enrôlement des enfants a cours dans toutes les régions du monde, l’Afrique et l’Asie restent les plus concernées. On a ainsi constaté dans un pays d’Afrique subsaharienne que les enfants de moins de 15 ans représentaient un tiers de la main-d’œuvre dans les pêches de capture, la construction et la réparation des bateaux, la transformation et le commerce du poisson.

Au cours de l’atelier commandité par la FAO, un certain nombre de mesures à prendre à l’échelle internationale a été proposée, dont des « actions juridiques et coercitives » travaillant notamment au développement et au soutien des moyens d’existence et à l’amélioration de la collecte de données pour combler les lacunes d’information. Pour Bernd Seiffert du Département économique et social de la FAO : « Une chose est claire : il n’y a pas de remède miracle. Le travail des enfants est un problème complexe qui requiert des réponses multisectorielles bien coordonnées ».

Cécile Cassier
1- Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture.
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Les bons outils font les bons… agriculteurs

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Pour le matériel agricole en général qu’il s’agisse d’une moissonneuse batteuse ou d’une tondeuse en passant par les outils, que l’on soit particulier ou professionnel, avons-nous besoin impérativement d’acheter du neuf ?

Faut-il forcément passer par la case Grande Surface de Jardinage/Bricolage pour acheter sa tondeuse ? Pourquoi ne pas privilégier un vieux tracteur à une neuve tondeuse autoportée ? De la même manière, le matériel agricole en général, coute cher, tracteur, benne agricole, moissonneuse batteuse, avec les années, ces engins offrent des technologies de plus en plus pointues, pour des prix de plus… mirobolants.

Cependant, depuis plusieurs années il existe un site spécialisé pour découvrir les annonces de tracteurs agricoles ? Il s’agit du site Agriaffaire, le lieu dédié à l’achat et à la vente de matériel agricole, viti-vinicole, forestier et de motoculture, qu’il s’agisse de matériel neuf ou d’occasion.

Fondé en 2000 par trois agriculteurs français, ce site est la plateforme d’annonces d’achat et de vente de matériel agricole d’occasion comme neuf. Offrant de multiples possibilités et méthodes d’achat et de vente, il met aussi à disposition des vendeurs et acheteurs, un Observatoire des prix pour permettre à chacun d’évaluer les fluctuations et les prix moyens des principaux matériels agricoles.

Outre l’observatoire, parmi les nombreuses bonnes idées  qui animent ce site, se trouve la rubrique dédiée aux épaves, une sorte de « casse » pour y chiner en ligne les pièces mécaniques,  comme vous pourrez le constater en cherchant à en savoir plus sur les modèles.

Près de 300.000 machines y sont commercialisées, cela va du matériel peu utilisé à des pièces de collection toujours en état de marche. De l’arracheuse de pomme de terre dernière génération en passant par le tracteur de 1958, vous y trouverez un vaste choix pour répondre à tous les besoins.

 

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De l’engrais dans mes toilettes

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Dans le monde de demain, l’eau deviendra (si elle ne l’est pas déjà) la plus importante des ressources. Réfléchir dès aujourd’hui à des solutions pour l’économiser apparaît comme une sage solution. Interdire de laver sa voiture ou de remplir sa piscine en période de canicule font déjà partie des solutions, mais il s’agit de mesures d’urgence, pas de prévention. D’après le centre d’information de l’eau, l’un des postes où les économies d’eau pourraient être les plus spectaculaires, ce sont les toilettes, qui engloutissent 20% de notre consommation quotidienne.

La solution des toilettes sèches existe, mais il faut bien reconnaître que nombre d’entre nous pouvons bloquer sur le principe (recouvrir ses déjections de sciure, les récupérer et les composter), y voyant un manque d’hygiène rédhibitoire. Des étudiants britanniques imaginaient eux économiser l’équivalent du volume de 26 piscines olympiques chaque année en encourageant simplement leurs camarades sur leur campus universitaire d’uriner dans leur douche le matin, sans passer par la case toilettes. Même problème, cela peut poser un problème d’hygiène à la majeure partie de la population. En revanche, la solution de récupérer l’urine des toilettes pour la transformer en engrais devrait être plus facilement acceptée. Après tout, c’est comme cela que nous produisons des engrais naturels depuis des siècles, grâce aux rejets des élevages agricoles.

Toopi Organics, une société française, travaille sur un procédé qui permettrait d’économiser de substantiels volume d’eau potable, dont 200 milliards de litres sont pollués chaque année en France dans nos toilettes. L’idée est simple et comprend 3 étapes :

  • récupérer l’urine, qui est naturellement riche en azote, phosphore et potassium (3 nutriments qui favorisent la croissance des plantes) pour le dépolluer d’abord en filtrant les résidus médicamenteux et hormonaux. Les festivals, les collectivités et les laboratoires d’analyse sont ciblés comme « sources » dans un premier temps.
  • enrichir l’urine nettoyé en micro-organismes pour améliorer son potentiel fertilisant pour les plantes.
  • distribuer cet engrais 100% biologique dans des coopératives agricoles ou auprès des fabricants d’engrais bio.

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Des tests sont actuellement en cours pour valider le procédé de Toopi Organics, et dès qu’ils se seront avérés concluants, le produit de leurs recherches devrait être disponible à la vente.

Vous ne regarderez plus jamais vos toilettes de la même façon…

Photo : www.toopi-organics.com

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Ensemble avec les labels MSC et ASC pour la Semaine de la Pêche Responsable

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A l’occasion de la deuxième édition de la semaine de la pêche responsable (19-25 février), différents protagonistes se mobilisent pour mieux sensibiliser le public à la nécessité de préserver les ressources aquatiques et les écosystèmes marins. Venez découvrir deux labels qui offrent la possibilité de faire le bon choix de produits pour préserver l’environnement.

Une semaine pour sensibiliser

Chaque année dans le monde, une personne consomme en moyenne 20 kg de poisson par an, soit près de deux fois plus qu’il y a 50 ans. En conséquence, 90 millions de tonnes de poisson sont capturées chaque année, selon la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture). Les limites des ressources océaniques sont presque franchies et les mauvaises pratiques, la surpêche ou la pêche illégale vident nos océans. Dans son rapport 2017 sur les impacts environnementaux, le MSC précise que la démarche invitant les consommateurs à privilégier les produits de la mer labellisés durables incite les pêcheries à améliorer leurs pratiques pour répondre aux critères environnementaux du MSC.

C’est pourquoi La semaine de la pêche responsable donne l’occasion aux consommateurs de mieux comprendre les enjeux de la pêche durable et de l’aquaculture responsable. Mais aussi de mieux comprendre les solutions qui sont proposées. Retrouvez l’appel à action en suivant ce lien

 

Lors de vos achats, vous aussi, vous pouvez avoir un rôle actif.

Les lables MSC et ASC vous permettent d’identifier rapidement et facilement les produits qui sont respectueux des ressources marines et des écosystèmes. La prochaine fois que vous aurez envie de poisson, n’oubliez pas de chercher les deux logos bleu et vert dans les rayons :

Label MSC

 

Des entreprises qui encouragent la consommation responsable des produits de la mer

Supermarchés, marques, restaurants collectifs, fournisseurs… soutiennent eux aussi la Semaine de la pêche responsable avec le MSC et l’ASC. Ces acteurs participent également activement auprès des consommateurs, puisqu’ils représentent une quantité importante de prises de poissons capturés, et sont donc essentiels à la préservation de la biodiversité marine. Tout au long de la semaine, ces entreprises sensibilisent eux aussi à l’importance des labels MSC et ASC auprès du grand public. Demandez plus d’information à ce sujet dans votre magasin !

 

Pour plus d’informations sur la Semaine de la Pêche Responsable, rendez-vous sur le site internet du MSC

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